Les gueux et les gavés

Le gouvernement montre du doigt les minima sociaux : allocataires du RSA, chômeurs et chômeuses...les précaires. Ils infusent diffusent l’idée que les profiteur·es seraient les pauvres… Comme toujours, ils utilisent la division comme arme « d’apaisement » aux conflits.

Nouvelle réforme après celle des retraites : la réforme du service de l’emploi public qui opérera une fusion entre Pole emploi, la CAF, la Mission locale sous l’appellation France travail.
Leur but affiché est d’atteindre le plein emploi et « la dignité par le travail », avec un RSA sous condition de travail imposé.

Aux États-Unis, cette réforme s’appelle le workfare : l’aide sociale prévoit que les bénéficiaires aptes travaillent en échange de leur allocation, le but étant de restreindre le nombre d’allocataires.

Pourtant en France le RMI avait été instauré afin d’assurer aux personnes aux ressources faibles un droit social, une égale citoyenneté.

La propagande du gouvernement faisant des allocataires des minima sociaux et des chomeur·euses d’heureusses planqué·es n’est qu’une inversion de la réalité.
Pas de jets privés, pas de vacances au bout du monde, pas de mets délicats au repas, pas de piscines, de châteaux, pas de coach de sport et de clinique huppée .. qui sont réservés aux gavés qui se repaissent de la fraude fiscale (estimée rappelons-le à au moins 80 milliards par an) et qu’on tente de nous faire oublier en pointant du doigt les gueux.

Les dernières hausses des prix ont mis à mal les « malfamé·es ». Leur santé et leur espérance de vie sont loin d’être les mêmes que celles des riches, en témoignent les scientifiques.

Alors que l’idée d’un revenu minimum de base universel est réalisable, ce gouvernement exige un travail de 15 à 20h par semaine pour toucher une allocation !
Le XXIe siècle est un retour au XIXe, aux esclaves salarié·es du début de l’industrialisation.