Après le 1er mai la lutte continue ...

La CNT66 soutient les postiers et postières des P.O dans leur combat pour un service public de qualité.

Dans différents lieux du département des PO, les postiers et postières manifestent leur mécontentement face à la dégradation de leur condition de travail et l’absence d’embauche de leurs collègues intérimaires.

A Perpignan, la lutte de la PPDC, durant laquelle un piquet de grève s’était relayé pendant quelques semaines, a été interrompue par l’assignation de 6 postières et postiers au tribunal judiciaire de Perpignan et la menace d’une amende exorbitante par heure de présence sur le site si le piquet persistait...

Aujourd’hui à Thuir, 80 % des factrices et facteurs titulaires sont en grève et malgré cela les négociations n’aboutissent pas... les courriers et les colis parviennent dans les boites aux lettres car les grévistes sont remplacés par les facteurs non grévistes et intérimaires qui sont quant à eux, remplacés par une nouvelle brigade de Facteurs Service Expert venus de différents départements, mieux payés, nourris et logés au frais de la poste !

La poste reste inflexible vis à vis des grévistes, à l’image du gouvernement. Cette nouvelle brigade mise en place est bel et bien un dispositif anti-grève qui est pourtant un droit et l’arme des travailleurs. La « Justice », quant à elle, a rendu service à ceux qui commandent.

Parallèlement, les usagers subissent une dégradation de la qualité de service. Ils voient leur bureau de poste disparaître (ex : St Cyprien village, avenue Gauguin à Perpignan) et ne rouvrent pas, mettant les usagers devant le fait accompli, ou bien les horaires d’ouverture diminuent considérablement. Les postiers en milieu rural deviennent multifonction, guichetier-facteur-banquiers-vendeurs-livreurs de repas mais il devient impossible aux usagers de solliciter leur aide pour envoyer un paquet.(Tout se fait par internet, commande de paquet, déclaration en douane. Il vous faut un bigophone, un ordinateur, une carte bancaire.)..La poste est livrée aux sous-traitants privés et une partie des services disparaît.

Si nous voulons soutenir les postiers et postières pour le maintien d’un service postal public de qualité, un contact humain au guichet, pas un service déshumanisé dicté par des notions de rentabilité et remplacé par une technologie ségrégative. Si nous voulons, surtout,pour les personnes en activité, le maintien des horaires d’ouverture au public tous les jours de la semaine, y compris le samedi,nous devons soutenir les postiers-postières en créant des comités d’usagers et en soutenant financièrement les postiers-postières dans leur grève.