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La CNT PTT vous invite le Samedi 11 Avril A 15h15 à la salle des Libertés, 3 rue Bartissol à Perpignan
projection-débat du film : « Poste restante »
Fais gaffe, ton service public fout le camp !
lundi 6 avril 2009, par
Poste restante
Fais gaffe, ton service public fout le camp !
La CNT PTT vous invite le Samedi 11 Avril
A 15h15 à la salle des Libertés, 3 rue Bartissol
A Perpignan
Pour la projection-débat du film :
« Poste restante »
de Christian Tran.
Musique écrite par Pascal Comelade.
Entrée libre.
La résistance des usagers de la Poste en zone rurale a mis au grand jour la politique de réduction du service public qui les touchent. Pour mémoire, 1160 bureaux ont été fermés depuis 2001. Poste restante, le film de Christian Tran, montre cette résistance au quotidien :
– contre le départ de ce qui est souvent le dernier service public des villages ardéchois,
– contre le financement par les mairies des agences postales communales,
– contre les points poste, ersatz de bureaux de poste chez les commerçants,
– contre l’incroyable mépris de la direction de la Poste envers les usagers, Poste pour qui la rentabilité est devenue le seul credo.
–
Mais il ne faut pas croire que les campagnes sont les seules victimes de cette logique financière.
Bureaux fermés faute de personnel suffisant en nombre, horaires d’accueil réduits, fermetures des bureaux entre midi et deux et/ou le Samedi, délai d’attente aux guichets de plus en plus longs, facteurs non remplacés, perte de colis, boites postales des petits usagers résiliées autoritairement, boites jaunes relevées de plus en plus tôt et au compte goutte…tel est le quotidien des usagers de la Poste.
Et ça ne risque pas de s’améliorer avec plus de 10 000 suppressions d’emplois par an.
Pourtant la Poste a les moyens de maintenir un service public de qualité. En 2007, les bénéfices de la Poste se sont élevés à 943 millions d’euros. Mais quand la Poste n’aspire qu’à l’ouverture de son capital, qu’au rachat de la banque Palatine et qu’à un partenariat avec Dexia, pour pouvoir rejoindre la cour des « grands », elle n’a que faire des usagers et des salariés de la Poste.
Et quand la résistance des postiers s’organise, c’est par la répression que la Poste répond. La récente convocation d’Olivier Besancenot et de trois militants SUD au commissariat de police de Nanterre, après le dépôt d’une plainte d’un cadre de la Poste pour violence (par ailleurs non établie par le plaignant), est symptomatique de ce qui se passe désormais lors de chaque conflit.
Ainsi, en mai 2008, après le conflit contre le projet « facteur d’avenir » de la Poste qui a duré trois semaines dans les Bouches du Rhône, Serge Reynaud, militant CNT PTT, a été frappé d’une sanction disciplinaire de mise à pied de deux ans sans salaire pour fait de grève.
Et quand la voie disciplinaire, même mensongère, n’est pas suffisante, la Poste utilise la délation comme ce fut le cas pour Thomas Barba, militant CGT du Tarn, qui parce qu’il se battait contre les CDD abusifs au sein de la Poste a été dénoncé au fisc par des cadres de la Poste pour suspicion d’enrichissement personnel.
A Perpignan, les facteurs qui laissent ou ramènent des restes pour tournées surchargées (suite à la suppression de 5 tournées et à l’application de « Facteur d’Avenir ») se voient retirer 1/30 de leur salaire.